Entre vent et soleil le pari fut tranché :
Qui des deux pourra arracher
Un burnous des épaules.
Ils traînèrent en paroles,
Chacun dit j’en suis habile
Pour moi c’est chose facile.
D’abords le vent tenta sa chance
En soufflant avec violence.
L’homme s’agrippant au burnous qu’il porte
Risqua que le vent l’emporte
Que de lâcher son vêtement.
Et le vent cessa tout mouvement.
Il a cru que c’est la force qu’il faut
Alors il redoubla l’assaut.
Il échoua dans sa tentative.
Bientôt un tourbillon arrive.
Le fit tourner ; son sens changea.
L’homme dans son burnous se protégea.
Le soleil compris l’affaire :
Telle épreuve ne peut se défaire
Qu’avec raison et douceur.
Le voila qui lâche sa chaleur.
Et l’homme pris de sueur soudain
Jeta le burnous de sa main.
Il le prit et le met de côté
Etant de chaleur irrité
Sans aucune contrainte.
Et le vent gagné par la crainte
Regretta son attitude
Et fut pris d’inquiétude.
Pour qui a compris ma fable
Sa morale est profitable.
La nature donne des connaissances,
Nous apprend par l’expérience.
Le raisonnement est capital
Pour conquérir l’idéal
Le 19-06-2008