«Le blues des chikhates» d’Ali Essafi dans Arabofolies
Une rencontre spéciale sera organisée pour célébrer Bouchaïb Al Bidaoui, l’un des piliers de l’Aïta Al-Marsaouiya, dans le cadre des jeudis de l’Institut du monde arabe. Cette rencontre sera animée par le poète, écrivain et chercheur Hassan Najmi, qui est, aussi, auteur de plus de vingt textes (articles, romans et poèmes) sur ce sujet, dont «Le chant, la poésie orale et la musique traditionnelle de l’Aïta au Maroc». Il sera accompagné de Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, avec la participation de Khalid Bouazzaoui, l’un des piliers du groupe «Oulad Al-Bouazzaoui», héritiers de l’art de feu Bouchaïb Al Bidaoui.
Ce débat autour de l’Aïta sera suivi de la projection du documentaire «Le Blues des Chikhates», réalisé par Ali Essafi. Ce film représente les transformations sociales et urbaines qui ont affecté la société marocaine et conduit au développement de l’Aïta et sa grande diffusion, notamment avec l’émergence des «Caïds» dans les zones rurales et agricoles comme Abda, Chaouia et Doukkala, où l’Aïta a été diffusée avec la voix des chikhates, faisant découvrir les réalités d’une société vivant entre tradition et modernité. Sachant ce type de chant se distingue d’une région à l’autre, à travers divers noms et sous diverses appellations, notamment l’Aïta Al-Hasbaouiya, Al-Mersaouiya, Al-Za’ariya, Al-Chiyadmiya, Al-Hawziya, Al-Mellaliya, Al-Jabliya et Al-Khribguiya. Selon le document de présentation de l’Institut du monde arabe, «cet héritage, qui a souffert pendant une certaine période d’exclusion et d’ostracisme, a été relancé grâce à des efforts dans le domaine de la conservation et de la documentation, dont le mérite revient à certains chercheurs et musiciens, parmi lesquels Hassan Najmi, l’ensemble Oulad Al-Bouazzaoui, Oulad Ben Aguida et d’autres.
Le Matin- Maroc