Maissa Boutiche et Ibrahim Yusef à côte à côte
Je papillonne à la recherche,
D’une fleur de champs,
Qui pourra, à ma caresse
Enfanter, en toute beauté
Mes poèmes, à tous les temps
Ö passé qui ronronne, en mes profondeurs
Et ce présent qui à mon chant, inattentif, indifférent
Je papillonne à la recherche, d’un parfum
Qui pourra me purifier, de ma bohème
Et baptiser mon rêve, tzigan
Je papillonne, au dessus
De cette fleur, de sable
Qui danse, dans mon regard
Et que je gratifie de mes mots, les plus beaux mots
Et mes syllabes en rimes et odes
Déposant, un baiser de mes lèvres,
Sur ses pétales roses
Qu’elle bercera de son éclat, mon âme
Réanimera, mes pensées en feu, suspendues,
Les ao son parfum
Je me confie à elle en penchant,
La tête de mes doigts, la bordant :
- Fleur sur ma colline, oubliée
La solitude, me pèse
Je porte mon état d’âme, sur le dos,
Lourdes, sont mes peines et mon chagrin
Lacérant,
Et je traîne triste, ma savate et mon égarement
Je papillonne,
Dans le suicide, des vagues
Qui chutent inertes,,
Sur le sable humide
Et je m’amarre, dans la houle, me débattant
Corps et âme, poussant un cri, de révolte
Et toutes mes pensées,
Se brisent et s’éclatent, dans le vide
Je papillonne, angoissée à chaque fois,
Que je vois une nuée, de fumée
Dans le ciel bleu, d’un pays frère, au lointain
Le noir, ne sied pas à notre monde
Il cache le soleil et la beauté, semant la douleur
Et la mort
Aux yeux du monde
Dans les cœurs aux rêves, innocents
Qui implorent en silence, le tout puissant, dans une prière
Une liberté chère, que nous tous, convoitons
Je papillonne, filmant les corps, presque nus
Leurs habits, en guenilles
Les regards des enfants, pleurant
Et d’autres, qui gisent, à même le sol
Qui meurent, à chaque instant
Un film où les ventres affamés, crient
Et les cœurs assoiffés d’amour
Ne demandent, que le droit de vivre
Un toit, un repas chaud et un lit
Des jours paisibles, en communion
Et goûter à la sève, de la vie
Je papillonne
Dans les regards des enfants, de mon monde
Sans demeures, sans Patrie
Sans abris, sillonnant, les rues
Sur les lèvres du jour, ne demandent
Qu’un baiser, un élan,
Un pain et du lait
Une brindille, d’espoir
Le peu d’un bonheur, volé
Et l’acquisition, de leur liberté
Et non, le déracinement!
&t
Quand tombe, le crépuscule
Et regagne son trône, la nuit
Je me refugie, dans ses bras,
D’un ciel aux bras ouverts
Avec ces orphelins et exilés, sans patrie
Priant, pour les jours, meilleurs
Afin que se réveillent, les consciences
Endormies, depuis un certain, temps !
Dans notre monde