Docteur Latifa Halim Alaoui a organisé le 15 Janvier 2020 à Rabat un hommage au professeur Mme Zoubida Bourhil, première femme marocaine ayant intégré l’université en 1961. Cette activité qui entre dans le cadre des après midi du salon culturel et social « les amies du BEL AGE » animé par professeur Latifa Halim a vu la participation de femmes de différents horizons : sociologues, psychologues, historiennes, journalistes, romancières, actrices associatives et politiques. Dans son allocution d’ouverture, lors de la présentation d’une brève biographie de Mme Bourhil, Mme Latifa a souligné que Mme Zoubida, native de la ville de Kenitra, a bravé les tabous et les contraintes socioculturelles au moment où sont rares les filles qui ont accès à l’école au Maroc, elle est partie en Egypte en 1956 pour faire des études supérieures. A son retour, elle a intégré le département de philosophie sociologie de l’Université Mohamed V en 1961 et par la suite le « Centre universitaire de recherche scientifique » actuellement Institut Universitaire de recherche scientifique ». Elle a occupé le poste de secrétaire de rédaction de la « revue de sociologie et économie » sous la direction de Abdekebir El Khatibi » et de la revue de recherche scientifique dirigée par le professeur Abdelhadi Tazi. Mme Bourhil a immigré au Canada en 1989 où elle a continué ses activités de recherche en sociologie et vit actuellement entre le Maroc et le Canada
Avec beaucoup d’humilité, et dans son témoignage émouvant, Mme Bourhil a tenu à souligner qu’elle a toujours agi selon ses convictions et a du braver les tabous et les contraintes socioculturelles. Elle a rendu hommage à son père qui en 1956 a tenu à ce qu’elle parte en Egypte pour terminer ses études. Elle a par a tenu à saluer les efforts investis par la femme marocaine pour lutter contre les contraintes socioculturelles tout en préservant sa féminité et a souligné que les efforts sont à consolider pour que toutes les femmes dans différentes régions puissent bénéficier de leurs droits. Elle a par ailleurs souhaité que la différence biologique aussi bien les hommes que les femmes puissent prendre conscience qu’ils sont avant tout des êtres Humains.
A l’issue de la rencontre, les participantes ont recommandé de faire un recueil des publications de Mme Bourhil aussi bien au Maroc qu’au Canada et de d’investir davantage l’Histoire des femmes sociologues de l’université marocaine
ROURFAT SADIKAT AJMAL AL3OUMR